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Articles

Affichage des articles du janvier, 2016

Serge Antigny vers une vision multiforme

Dans sa dernière série « Les corps en mouvement », Serge Antigny met à jour sa technique d’imbrication photographique en intégrant et déformant des photos de danseurs et de gymnastes en surimpression sur fond de végétaux. De la nature au corps, son territoire en continuel renouvellement propose ici une approche d’une nouvelle mixité, mutable, toujours en mouvement. Son « photographisme » ou l’art de superposer la photographie et le graphisme, l’entraine vers un traitement inédit de l’image multiple. L’artiste intègre ici d’avantage l’univers de la représentation et scande son champ visuel avec des visages, des corps parfaitement identifiables. « J’ai choisi l’expression de danseurs ou gymnastes p our l’élégance du geste, le dynamisme des poses, ce qui m’a permis de faire virevolter l es compositions en créant des abstractions dynamiques, en déformant également les corps parfois exagérément pour éviter les poses trop académiques. » Soirée dansante     Serge

L’harmonie géométrique de François Camille

270 Composition (33*41) La première impression que suscite le travail de François Camille est celle d’un jaillissement de couleurs et de formes, ordonnancées, dans un souci constant d’équilibre et d’harmonie. Bien que son approche laisse une grande part au hasard, son geste est le résultat d’un processus logique de symboles apprivoisés et de combinaisons graphiques aléatoires, surgissant de son propre imaginaire. Le noir, le gris et le blanc, alliés à une palette vive, expriment une certaine allégresse. Selon lui, « L’art d’aujourd’hui s’inscrit dans un parcours de tristesse et de pessimisme. Or, la vie, c’est la beauté de la nature, l’amour et l’art. Si ces trois éléments n’expriment pas un certain bonheur, que reste-t-il ? » Les motifs et la couleur échappent à l’artiste pour dépasser le cadre fermé de la toile. L’alternance de courbes – bien que peu présentes- et de droites n’est pas sans évoquer le

Les mises en scènes d’Edith Delattre

Les créations d’Edith Delattre sont des « boites à penser », contemplatives et intimistes. Leurs dispositifs photographiques les gravent et les sculptent dans l’espace. Elles s’installent entre le mouvement et le statisme, entre le paradoxe et le contraste. Peintures, gravures, modules, sculptures… L’artiste est éclectique mais son travail, quel qu’il soit, reproduit des effets photographiques. « Chaque œuvre est une nouvelle aventure et leur maturation dure souvent plusieurs mois dans mon atelier avant de prendre corps ; avant que tous les éléments prennent un sens , s’harmonisent ; avant qu’un déclic se produise , que naisse l’illusion , que l’œuvre amène à offrir à chaque regard un angle nouveau, incite le spectateur à tourner autour, pour s’inscrire dans la tradition de l’art cinétique. » La régie lumière, le graphisme, la photographie, le diaporama ont nourri son parcours professionnel dans l’audiovisuel. Aujourd’hui, l’art scénique poursuit son influence dans ses

Le Yin/Yang pictural de Do Delaunay

Do Delaunay travaille son désir d’harmonie et celui de célébrer la beauté du monde en faisant surgir de la surface abstraite, le symbole. Cette unité en présence se figure par le carré et le cercle.  Redéfinis et circonscrits par leur poids symbolique, ces nouvelles identités sont désormais autonomes, chargées d’un potentiel d’appréciation esthétique. L’artiste utilise leur dualité et l’espace qui les unit autant qu’il les sépare.   « Tout est toujours dans un entre-deux. » En représentant le caractère inséparable de ces propositions contradictoires, ce Yin/Yang pictural s’anime sous un équilibre remarquable. Do Delaunay se présente comme un artiste primitif contemporain. Sa démarche met en tension deux affinités que tout oppose a priori. Une formation cartésienne en physique et en menuiserie et un attrait irrésistible pour la pensée chinoise originelle, transmise par le Yi Jing, le Livre des Mutations. A côté du carré jaune très présent dans ses travaux, en allusi